Comment tirer avantage de sa petite taille quand on travaille à son compte ?
Comment tirer avantage de sa petite taille quand on travaille à son compte ?
Les petits sont très mobiles. Ils sont difficiles à saisir, réagissent rapidement à chaque situation, ne sont pas pris par les contraintes administratives. Ils voyagent souvent seuls ou accompagnés par une poignée d’irréductibles prêts à livrer bataille pour livrer des projets souvent audacieux.
Alors pourquoi veulent-ils paraitre plus gros ? Pourquoi se cachent-ils derrière le nom d’une entreprise, payent parfois un standard téléphonique pour faire croire qu’il travaille avec une armée de sentinelles dans leurs locaux ? Comment tirer avantage de sa petite taille quand on travaille à son compte ?
Quand on est petit, on veut toujours grandir trop vite !
Souvenez-vous ! T’as quel âge ? J’ai huit ans et demi ? On insiste bien sur les dernières syllabes ? Le frère de maman nous tapote gentiment l’épaule, se penche et nous glisse au creux de l’oreille : profite mon p’tit ! T’as encore le temps de grandir…
Bizarrement lorsqu’on grandit, on n’aime pas nous rappeler que l’on va avoir un an de plus !
On court après le temps, toujours à la bourre, plus de temps pour ses potes. On bosse ! Lorsque l’on a touché le sommet, on a un petit pincement au cœur. Les réunions dans le salon. Les idées qui fusent à 100 à l’heure, les sushis qui trônent sur la table (froid, rapide à manger, bon pour la santé). La vie de créatif !
J’ai eu ce sentiment la première fois que j’ai vu Mathieu Chedid. Une petite salle à Montreuil. C’était frais, fun, cinquante personnes à tout casser. On pouvait le toucher, lui parler. Il a grandi. C’est devenu différent. Cela s’appelle l’évolution.
Alors, comment conserver cette fraicheur des premiers jours quand on troque son t-shirt contre une cravate et une chemise lorsque l’on travaille à son compte ?
Ce passage de l’adolescence à l’âge adulte dans le monde de l’entrepreneuriat. Ce qui est rassurant c’est que Tim Cook signe toujours ses contrats avec son nom ! Richard Branson aussi ! Leurs logos sont visibles pour nous rappeler l’existence de leur entreprise. On achète la marque à la pomme ou Virgin.
L’histoire derrière leurs succès, leurs échecs renforcent ce sentiment d’appartenance, cette fidélité. On s’attache à l’individu à l’image de la personne qui se cache derrière le logo.
Un client viendra vous chercher si vous offrez quelque chose de différent. Une proposition différente qu’il ne trouvera pas chez une grande entreprise
Branson s’est toujours positionné en tant que challenger des multinationales. Virgin EMI, Coca Cola, British Airways etc. Il était indépendant, petit, ça ne l’a pas empêché de réussir !
David contre Goliath
Il a vendu Virgin Records pour développer sa compagnie d’aviation et par la suite ses centaines d’entreprises dont une bonne partie est restée à taille humaine. Pourquoi ? Pour garder cette agilité. Cette souplesse d’esprit des débuts, pour avancer à la vitesse d’une cigarette et ne pas devenir un Yacht.
Daniel Siskin ? Kyle Camping ? Ces noms ne vous disent surement rien, pourtant ce sont des stars dans leur niche !
Ce sont les fondateurs de Designed Memory. Un studio de design à New York. Daniel à la création, Kyle aux affaires. Leur site web ? Une lettre en forme de page d’accueil. Leurs clients ? Les soeurs Olsen avec leur marque the Row, Lucy Liu et l’une de leurs dernières acquisitions, Beyonce ?
Elle aurait pu engager les plus grandes agences new-yorkaises pour gérer sa présence sur le web. Une équipe disponible 24/24 contre un designer dont les clients viennent de l’industrie de la mode et de la musique !
Généralistes ou spécialistes ?
Si vous avez mal au dos, vous allez voir un kiné. Si les douleurs persistent, un phytothérapeute, un ostéopathe ou un chiropraticien. Alors attachez vos ceintures, détendez-vous et si vous avez toujours l’envie de grandir trop rapidement souriez et dites-vous que ‘’small is beautiful’’ !
Bika Bokenda